Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Justagigolo

16 mai 2008

Rupture

A la rupture, voilà ce à quoi tend notre esprit, faire le bilan de ce qu’il a pu et n’a pu. Hélas, le temps nous brûle et file. J’aurai aimé faire cela…

 

Ma chérie, je n’ai pas pu…

 

Ma chérie, je n’ai pas pu te dire une dernière fois que je t’aimais

Ma chérie, je n’ai pas pu embrasser une dernière fois tes lèvres délicates

Ma chérie, je n’ai pas pu glisser ma main dans tes cheveux

Ma chérie, je n’ai pas pu sur ton visage éjaculer

Ma chérie, je n’ai pu te prendre dans mes bras

Ma chérie, je n’ai pas pu caresser tes joues

Ma chérie, je n’ai pas pu une dernière fois te sodomiser

Ma chérie, je n’ai pas pu me perdre sur ta peau

Ma chérie, je n’ai pas pu trousser des vers à ta mesure

Ma chérie, je n’ai pas pu une dernière fois te trousser

Ma chérie, je n’ai pas pu te dire qu’avaler c’était vraiment dégueulasse

Ma chérie, je n’ai pas pu te dire comme c’était bon que tu avales

Ma chérie, je n’ai pas pu te montrer mon amour

Ma chérie, je n’ai pas pu te dire combien je te trouvais conne parfois.

9782081204492

                                  






                                   ORSO

Publicité
Publicité
2 mai 2008

Moleskine

agenda_2007_moleskineBillet d’humeur d’un soir de Mars.

J’aurais aimé être en Avril, la mélodie du titre en aurait été plus heureuse. Mais qu’importe.

Un carnet en moleskine sur le bureau, aussi respectable qu’une bible, aussi vierge qu’une bonne sœur. Je le souillerai bien assez tôt, laissons le vivre de ce qu’il est, encore un peu.

Très vite il mourra de me porter, gavé de mots qui font ses maux, j’écris bien trop peu sur ce qui va, et trop, bien sûr, sur ce qui ne va pas. Il se serait bien vu en carnet de voyage, témoin par l’encre de lointaines contrées où l’homme feint encore d’aimer le monde et la nature. Là, en bon carnet de voyage, il aurait su relater comme personne l’intensité d’une vision, la beauté d’une rencontre, le charme d’une découverte, il en aurait tiré, je crois, quelques mots d’une langue inconnue. L’encre est meilleure linguiste que moi, elle n’a cure de l’accent.

J’appelle cela billet d’humeur mais en vérité, il n’en est rien. Je titre ainsi car tout se titre, et mon imaginaire est exécrable. Il n’est ici question que d’un cahier, un cuir noir, des feuilles lignées et odorantes, et mille histoires toutes différentes. De tous les destins, celui de voyageur est sans doute celui qui sied le mieux au carnet en moleskine. Un ami parlait un temps de moleskine orgiaque. Plongé sans retenue dans un monde de débauche duquel il ne sort plus désormais, ses mots comme ses pensées ne sont aujourd’hui qu’expressions charnelles et mimétismes pornographiques. Ses récits feraient bander un gay. Quoique le gay bande aisément, disons alors qu’un eunuque banderait à s’en ouvrir l’abdomen.

L’image est glauque, je ne l’efface pas.

Octa

2 mai 2008

Prolégomènes

Parce qu’il est de bonne mœurs de prostituer l’homme, nous nous faisons gigolos et prostituons nos idées.

Les déplaisantes tiendront bonne place, la quête du beau et présentable est révolue, l’heure est à la vérité, au partage des opinions, et à la jouissance gratuite et innocente. Car au-delà de ce que nous tous savons érogène, l’esprit ne jouit-il pas également ?

Publicité
Publicité
Justagigolo
Publicité
Publicité